Léon Spilliaert au Musée d'Orsay
Par Leïla Jarbouai, Conservatrice en cheffe, peintures et arts graphiques, Musée d’Orsay
Les collections publiques nationales françaises conservent quatre œuvres sur papier de Léon Spilliaert. La première entrée dans les collections du musée d’Orsay est Clair de lune et lumières (1908), en 1981, au moment de la préfiguration du musée, grâce au don de Madeleine Spilliaert, fille de l’artiste. Ce don a été effectué à l’issue de la rétrospective Spilliaert aux galeries nationales du Grand Palais pour le centenaire de sa naissance.
En 2005, le musée d’Orsay acquiert l’Autoportrait aux masques (1903), auprès de la galerie Derom qui le tenait de la descendance de l’artiste. S’ensuivent les achats de Digue la nuit. Reflets de lumière (1908), en 2011, à la galerie David Lévy et associés, et des Dominos, en 2015, auprès de la galerie Nicolas Fayt.
Autoportrait aux masques, graphite et encre de Chine de petites dimensions, est conservé au département des arts graphiques du musée du Louvre, avec la collection de dessins du musée d’Orsay acquis avant 2013. Les trois autres, techniques mixtes avec encre de Chine, crayons de couleurs et pastels, et de relatives grandes dimensions, sont conservés encadrés dans la réserve Pastels du musée d’Orsay. Leur fragilité à la lumière limite leur présentation à des expositions temporaires. Autoportrait aux masques avait fait la couverture du catalogue Des vies et des visages, portraits d’artistes du musée d’Orsay, exposition hors les murs aux musées de la Cour d’or à Metz. Léon Spilliaert, Lumière et Solitude, exposition co-organisée par le musée d’Orsay et la Royal Academy de Londres en 2020 avait permis de montrer ensemble ces quatre œuvres.